Lire l’article en entier en cliquant ici. Ce 1er décembre, Tom Baumert aura la lourde tâche de prendre le relais de Nicolas Henckes à la direction de la clc. Celui qui s’est rapidement frayé une place dans les arcanes du patronat évoque ses priorités avec, en filigrane, une approche libérale assumée.
La crise a-t-elle eu un impact sur l’esprit d’entreprendre?
Tom Baumert. – «L’impact a été très faible selon ce que j’ai perçu via la House of Entrepreneurship. Il est évident qu’en mars, avril et mai 2020, les demandes qui nous ont été adressées sont tombées à un niveau très bas, mais nous sommes entre-temps revenus au niveau de 2019, nous l’aurons même probablement dépassé d’ici à la fin de l’année. J’ajoute que la crise et les confinements ont aussi été des moments mis à profit par certains pour décider de devenir entrepreneur. Sans compter que nous n’avons pas encore connu cette vague de faillites d’entreprises tant redoutée en raison des confinements et de la pression qui était mise sur le cash des entreprises, en particulier dans l’événementiel, le tourisme et l’horeca. Nous devons toutefois rester prudents et surtout attentifs à l’égard des secteurs du tourisme et de l’événementiel.
Craignez-vous que les répercussions réelles de la crise arrivent d’ici quelques semaines, à mesure que les effets des aides du gouvernement touchent à leur fin?
«Je suis davantage préoccupé par les restrictions sanitaires avec lesquelles les commerces doivent composer que par la fin des aides, en particulier dans l’horeca, qui risque de perdre une partie de la clientèle qui n’est pas vaccinée et qui ne voudra probablement pas effectuer un test payant à chaque fois. Il est inévitable que la poursuite des restrictions entraîne un impact, soit avec des fermetures, soit avec une refonte du business model de certaines entreprises. Le même constat vaut pour le secteur du voyage, et évidemment l’événementiel. Je reste néanmoins optimiste et je pense que, d’ici au printemps 2022, on devrait être sortis de la phase pandémique. Il reste six mois à affronter, mais avec des restrictions moins fortes que par le passé, les conséquences devraient être gérables.
Faut-il lever certaines restrictions sanitaires?
C’est mon avis personnel, mais à un moment donné il faut dire que l’État doit laisser la liberté à chacun de se faire vacciner en connaissance de cause. La communication a déjà été effectuée sur le sujet, chacun dispose de suffisamment d’informations pour prendre une décision. Je suis vacciné par conviction, mais je sais que beaucoup le sont pour retrouver une liberté. Mais jusqu’à quel moment cette partie de la population va-t-elle accepter des restrictions? Si l’on motive les gens à se faire vacciner pour recouvrer leur liberté, autant leur redonner une liberté totale si on veut susciter leur adhésion lors des prochaines campagnes de vaccination.
Faut-il imaginer de nouvelles aides, plus ciblées, pour les secteurs que vous venez d’évoquer?
«J’aurais plutôt tendance à ne pas cibler de nouvelles aides, car il y aura toujours des exceptions dans chaque secteur. Je plaiderais plutôt pour une nouvelle aide conditionnée à une perte de chiffre d’affaires à déterminer.
Que faut-il prévoir comme mesures pour favoriser la relance économique?
«Je pense tout d’abord à un signal qui serait adressé aux indépendants, en particulier aux petits indépendants, qui ont effectué des sacrifices durant la crise, à savoir leur donner la possibilité de toucher le chômage partiel au même titre que leurs équipes. L’inscription d’une telle possibilité dans la loi représenterait un pas important pour ces entrepreneuses et entrepreneurs. Si on parle de relance, je pense aussi spontanément aux bons d’hôtels qui ont déjà bien fonctionné. Pourquoi ne pas utiliser à nouveau ce procédé ou le décliner à d’autres desseins? Je pense aussi à des aides pour permettre aux entreprises de disposer de liquidités, par exemple via les instruments dont dispose la Société nationale de crédit et d’investissement (SNCI).
Faut-il limiter l’usage des chèques-repas aux restaurants pour les soutenir durant la période que nous traversons?
«Les supermarchés proposent aussi une partie de restauration. Je verrais dans cette décision une intervention de l’État assez forte et finalement assez difficile à mettre en place.
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