Les commerces luxembourgeois ont été passés au crible à l’occasion du premier «Retail report», un document visant à analyser les tendances du secteur dans le but de mieux accompagner son développement économique.
Le tissu commercial luxembourgeois a fait l’objet de son tout premier rapport. De leur situation géographique à leur surface commerciale, les commerces de détails ont été analysés sous toutes leurs coutures dans ce document unique qui aidera à orienter les décisions politiques concernant le secteur.
Décryptant les tendances actuelles, ce «Retail report 2023» permet aussi d’anticiper les développements futurs du commerce au Luxembourg. Ainsi, plusieurs observations clés ont été mises en évidence par les données récoltées. La première confirme une légère baisse du nombre de commerces de détail dans les centres-villes du pays, -2,7% entre 2019 et 2022.
Parallèlement, la surface de ces boutiques a augmenté de 2,9%, pendant que les vacances commerciales, hors secteur Horeca, ont, elles, diminué de plus de 5% sur cette même période. «Ces statistiques mettent en évidence un secteur résilient malgré les crises qui se sont succédé», a souligné Lex Delles (DP), ministre des Classes moyennes, lors de la présentation du rapport.
Plus de magasins de bricolage
Les centres commerciaux continuent leur imperturbable croissance, boostée par l’ouverture du plus grand centre du pays, la Cloche d’Or, il y a près de quatre ans. Entre 2019 et 2022, le pays a ainsi enregistré une augmentation de 3,2% du nombre de commerces dans les centres commerciaux, et de 10% de la surface de vente de ces boutiques.
Autre conclusion du rapport: des disparités réelles existent entre les différentes branches commerciales. Ainsi, si les magasins de bricolage (+22,3%), d’alimentation (+11,8%) et celui des produits de droguerie (+10,9%) ont connu un véritable boost, les boucheries (-5,1%) et les parfumeries (-6%) s’en sortent moins bien. Le secteur de la mode (-8,6%) a particulièrement souffert, même si la surface de vente consacrée aux vêtements a, elle, augmenté de 1,6%.
Du côté de l’Horeca, ce sont les établissements de restauration rapide qui tirent leur épingle du jeu, avec une augmentation du nombre de commerces de 26,4% depuis 2019. La restauration traditionnelle n’a, elle, augmenté que de 1,7% sur la même période. Les cafés et bistrots (-5,1%) et les bars et clubs (-6,8%) ont pour leur part connu une évolution moins favorable du fait de la pandémie.
Ecrit par Laura Bannier
Photo: VDL