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Avec ses 246 chauffeurs-livreurs, La Provençale transporte tous les jours des produits frais dans tout le Grand-duché, mais aussi dans les pays limitrophes, dans un rayon de 200 km. Mais depuis une dizaine d’années, il est de plus en plus difficile de trouver des conducteurs pour la flotte de la société. Les contraintes fiscales et sociales, mais surtout la pénurie générale en Europe, contrarient le recours au traditionnel vivier des pays voisins.
La filière n’est pas tarie, loin de là, mais il faut de plus en plus compter sur la formation nationale. Alexandre Massol, directeur des ressources humaines de la société bien connue de Leudelange (1400 salariés), fait feu de tout bois pour désengorger une filière qui ne certifie qu’au compte-gouttes ceux qui ont le courage de l’emprunter. Un vrai problème quand on parle de métier en pénurie…
« L’accès à la profession est moins aisé qu’avant, constate Alexandre Massol. 140 heures minimum de formation sont encore requises après l’obtention du permis poids-lourds, qui représente déjà un coût. Et comme il faut avoir 21 ans pour exercer ce métier, ce n’est pas une filière qu’on emprunte dans la foulée de l’école. Il faut donc une motivation particulière, ou que la démarche s’inscrive dans le cadre d’une réorientation. Le hic, c’est que le Luxembourg dispose d’un seul organisme agrée, à Sanem, le Centre de formation pour conducteurs (CFC)… mais qu’il est totalement saturé. Résultat, il faut compter 8 à 10 mois entre l’obtention du permis et la possibilité d’être formé. C’est inacceptable en pratique : que va faire le candidat ou la candidate dans l’intervalle ? »
Un résident luxembourgeois ne peut même pas aller passer son permis à l’étranger. Si la filière doit être optimisée, sachant que la demande est forte, cela passe forcément par une augmentation des capacités. « Aller recruter chez des concurrents ne résoudrait pas le problème global. Il faut favoriser la formation », estime Alexandre Massol. « Nous sommes en partenariat avec l’Administration de l’Emploi depuis plusieurs années. Avec l’Adem, nous opérons une sélection de candidats à qui nous garantissons un engagement en CDI s’ils réussissent la formation. Nous encourageons aussi des membres de notre personnel à embrasser la carrière de chauffeur. Le manque est réel : si nous trouvions aujourd’hui trente ou quarante chauffeurs, nous les engagerions sur le champ ! »
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